Thierry Frémaux
Du mieux pour l’environnement !
« Le Palais des Festivals a une image parfois contrastée. Il y a des gens qui l’appellent le bunker, pensent que c’est un bâtiment massif devant la mer. Moi j’ai toujours aimé le Palais. Il est clair que, quand on veut être une destination internationale, la question des transports se pose et en particulier celle de l’aviation. Nos équipes viennent majoritairement en train et plus en avion comme dans le passé.
C’est important de se dire que ce qui fait, que durant deux semaines le cinéma mondial est ici, n’ait pas un impact environnemental trop négatif. Il l’est beaucoup moins que dans le passé. Les progrès sont notoires mais il va falloir encore continuer à améliorer tout ça. »
« Le festival de Cannes sur le plan de sa mission historique a une double ambition : d’un côté célébrer et de l’autre découvrir. Célébrer, c’est les grands auteurs qui sont là, des piliers de l’histoire du cinéma contemporain. En même temps, c’est révéler, découvrir de jeunes auteurs, de jeunes réalisatrices, de nouveaux pays aussi car l’élargissement géographique se situe dans la perspective de l’universalité à la base de la création du festival en 1939 et en 1946. »
Découvrir les talents
Du glamour au cinéma pointu
« Ce qu’il y a de formidable – et que le Palais incarne – c’est ce tapis rouge sur lequel se mêlent toutes ces générations, tous ces types de cinéma, tous ces pays, le glamour et un cinéaste extrêmement radical venu d’Argentine. Chaque cinéma profite à l’autre. On voit des réalisateurs très grand public comme Tim Burton récompenser et offrir la Palme d’Or à un cinéaste thaïlandais. Il y a un respect tout à fait fort et stimulant. »
« Nous avons en ville des gens qui viennent pour être là et des gens qui viennent là pour travailler au Marché du Film, dans le sous-sol du Palais. Les travailleurs viennent toute la journée fabriquer le cinéma de demain. Il y a des purs cinéphiles, des critiques, tout le monde travaille. La seule et majoritaire conversation du premier café du matin au dernier whisky le soir, c’est le cinéma ! »